L’Environnement
Les ressources végétales
La végétation du terroir de la commune de Moussodougou est caractérisée par une savane arbustive dense à dominance de Combretum Sp, Koko Niékou, Bouya, Tjèla, Monkou, Mangola, Milè, Vouhé. Une grande partie de l’espace du terroir est inexploitée (présence de gros cailloux ou de curasse) et constitue en plus des jachères un capital floristique très important. En fonction des différentes zones, les espèces végétales suivantes dominent dans les formations végétales comme dans le tableau ci-dessous :
Tableau 3 : Espèces végétales rencontrées dans la zone de Moussodougou
ZONES | PRINCIPALES ESPECES VEGETALES |
Champs | Vittélaria paradoxa, parkia biglobosa, Cussonia parkii,
Bombax costatum, Mangifera indica, CitrusSp, Pennicetum Sp, Chiendent, Anacardium occidentalis, Khaya |
Brousses (jachères, galeries
forestières ; zones impropres à l’agriculture) |
Daniela Oliveri, Detarium microcarpum, Giura
senegalensis, Saba Sp, Pilostigma Tonningui, Choclospermum, Accacia Sp, Lannea Sp, Anoma senegalensis, Khaya senegalensis, Andropogon Sp, |
Habitations | Borassus Aethiopium, Mangifera indica, Bombax Costatum, Khaya senegalensis, Parkia biglobasa, Vittelaria paradoxa, Pennincetum Sp, |
Long des cours d’eau | Bambou, Palmier, Saba Sp, Andropogon, Chiendent |
Source : Plan de gestion du terroir de Kolokolo
En plus de ces différentes espèces, il faut signaler les peuplements de rôniers et les différents vergers de manguiers, d’anacardiers et d’agrumes, plantés et entretenus par les paysans de la commune.
La faune
Du fait de la pression foncière peu forte (présence de collines difficilement exploitables), la commune peut être toujours considérée comme zone giboyeuse. En effet, elle abrite une gamme assez importante et variée d’espèces fauniques dont : les perdrix, pintades sauvages, rats, agoutis reptiles, singes, porcs-épics, biches, phacochères, antilopes, etc.
Cependant, ces ressources fauniques sont en pleine disparition, du fait des feux de brousse, des systèmes d’exploitation extensifs (transhumance, culture itinérante sur brulis etc.) et de l’assèchement des cours d’eau. Des dispositions doivent être urgemment prises pour conserver et protéger cette ressource naturelle qui est un atout indéniable en matière de protection de l’environnement.
Les ressources halieutiques
La pêche constitue une activité importante dans la commune. Elle est favorisée par un réseau hydrographique assez dense dont le plus important est la Comoé qui offre un plan d’eau de 600 ha et des potentialités intéressantes en matière de pêche et de pisciculture.
En ce qui concerne la production des ressources halieutiques, on note depuis juin 1992 l’existence d’un groupement de pêcheur dénommé « ROUAMBA ». Les espèces les plus répandues et d’intérêt économique sont : les cichlidae (tilapia), les heterotis, le mormyridae, les mochokidae, les cyprinidae, claridae, les choracidae et les capitaines.
Les problèmes rencontrés par le groupement sont entre autres :
– L’existence de pêcheurs clandestins, s’adonnant à la pêche des petits poissons ;
– La proximité des champs de cultures occasionnant au fil du temps l’ensablement du barrage ;
– Le manque de bassin pour la culture des poissons ;
– Le manque de matériels adéquats de pêche ;
– L’absence de professionnalisme par manque de formation appropriée et adéquate.
Tableau 4 : la production (kg) des ressources halieutiques de quelques espèces en 2012
Espèce | Quantité (kg) |
Capitaine | 2528,1 |
Clarias sp | 483,5 |
Sardine chamcidae | – |
Heterotis niloticus | 354 |
Momyridae | – |
Sinogo-jiguè S | – |
Synodontis spp | – |
Oreochromis niloticus | 1419,1 |
Tilapia sp | 7682,9 |
Labéo sp | 65,5 |
Total | 12533,1 |
Source : SDEDD Moussodougou, Mai 2013
Pour l’année 2012, la production halieutique toutes espèces confondues est estimée à 12533,1 kg.