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Commune de moussodougou

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Relief, Sol, Climat

Le relief

La région des Cascades est assez accidentée surtout dans la partie Ouest. En effet la commune de Moussodougou est constituée de chaînes de collines occupant une très grande partie de l’espace du terroir. Les deux chaînes les plus importantes sont localisées au Sud-Est du terroir ( Tandaly et Karo)

2 Le climat

– Le climat de la commune comme celui de toute la région des Cascades, connait un climat de type Sud-soudanien délimité au Nord par l’isohyète 900 mm et au Sud par l’isohyète 1200 mm. Les précipitations sont concentrées sur une grande partie de l’année ; c’est la saison hivernale qui s’étend d’Avril à Octobre. Les mois les plus pluvieux sont Août et septembre. La saison sèche occupe le reste de l’année (Novembre à Mars). Les températures moyennes annuelles sont comprises entre 17° et 36°.

 

Carte 1: Situation de la commune de Moussodougou dans la région des Cascades

 

– Problématique des changements climatiques dans la commune

A l’instar du Burkina Faso, la commune est de nos jours, sujette aux manifestations des changements climatiques. Celles-ci se manifestent par une survenue plus tôt ou plus tard des pluies, un allongement de la période sèche en hivernage, la tombée de grandes averses en hivernage ainsi que des périodes de jours secs durant la même période.

Dans l’ensemble, ces manifestations sont observées et vécues par les populations mais celles-ci ne s’y réfèrent pas dans le cadre de leurs besoins vitaux (productions agricoles, modes de construction de l’habitat, etc.). Ainsi, il n’existe pas dans la commune d’initiatives en vue d’intégrer cette nouvelle donne dans les pratiques de la population. Cette situation s’explique par l’absence d’informations chez les populations sur le phénomène. Néanmoins, certaines activités de CES/DRS sont de nature à contribuer à l’atténuation de certains effets des changements climatiques même si ces actions ne sont pas mises en œuvre à cet effet.

A l’échelon de la commune, il serait ambitieux d’envisager des actions de lutte contre les changements climatiques. Cependant, la commune est invitée à mettre en place des actions en vue de gérer les impacts de ces changements. Ces actions devront s’intéresser à plusieurs aspects dont la sécheresse, la qualité des eaux, la prévision des inondations, la prolifération des maladies vectorielles telles que le paludisme, etc. Dans l’ensemble, les actions à envisager dans le contexte des changements climatiques sont de deux types dont celles permettant de réduire les effets néfastes des changements climatiques et celles permettant de mieux bénéficier des aspects positifs qui pourraient en découler.

Compte tenu de la faiblesse des ressources financières de la commune, il serait difficile d’opter pour les mesures d’adaptation réactives qui interviennent à l’occasion des sinistres. Ainsi, l’on optera pour les mesures anticipatoires moins coûteuses à long terme et plus efficaces. Parmi ces actions l’on pourrait par exemple retenir :

– Les plantations d’arbres en vue de réduire le ruissellement de l’eau de pluie ;

– La sensibilisation des populations et des responsables des OP sur l’importance de constituer des forêts villageoises et communales ;

– La sensibilisation sur les aménagements sommaires exemplaires ;

– La formation des responsables communaux sur la gestion des risques ;

– La mise en place de mesures d’accompagnement ou de prises en charge des populations vulnérables de la commune (personnes âgées, enfants, femmes, personnes à santé fragiles etc.) ;

– La réalisation d’études approfondies permettant d’évaluer la vulnérabilité de la commune aux changements climatiques.

 Les ressources en sols

Les sols rencontrés dans la commune sont de 4 types :

– Les sols gravillonnaires, communément appelés « biédjoa » s’observent sur les collines et au flanc de celles-ci. Ce sont des sols pauvres et sont destinés à la culture de niébé, de sorgho, de sésame et d’arachide.

– Les sols à cuirasse qui sont très peu profonds. Sur ces sols impropres à l’agriculture souvent nus, l’espèce herbacée (loudetia togoensis) est la plus dominante.

– Les sols sablonneux ou « djimdjindjoa » sont infimes et très peu utilisés à cause de la médiocrité de leur valeur agronomique.

– Les sols limono-argileux ou « djitjoé » sont des sols mous, riches et constitués de limons. Ce sont des sols aptes à toutes les spéculations, mais sont fortement lessivés et localisés dans les quelques petits bas-fonds rencontrés dans les terroirs.

De façon générale les sols de la commune de Moussodougou comme ceux de Sidéradougou et Ouo et Kankalaba, sont aptes aux cultures pluviales et à la sylviculture. Les meilleurs sols sont argilo-sableux en surface. Il s’agit de vertisols sur des alluvions fluviales qui ont une valeur agronomique certaine.

Les zones longeant les cours d’eau sont marquées par des caractères d’hydromorphie. Le problème de disponibilité et de fertilité des terres ne se pose pas pour le moment dans la commune, toutefois il conviendrait d’entreprendre dès à présent des actions de conservation et de protection en prévision d’éventuelles émigrations qui pourraient s’observer.

L’occupation des terres en 2002 donnait 15,54% de la superficie de la commune aux sols de cultures et en jachères.

Tableau 2 : Occupation des terres en 2002 dans la commune de Moussodougou

NATURE SUPERFICIE
M2 KM2
Sols de cultures et en jachères 46141226,26 46,14
Vergers 105781,05 0,11
Savane herbeuse 414400,46 0,41
Savane arbustive 149145378,31 149,15
Savane arborée 78654109,36 78,65
Forêt galerie 18396931,96 18,40
Plan d’eau 3208978,54 3,21
TOTAL Commune 296066805,94 296,07

Source : IGB (BNDT)

 

Carte 3: L’occupation des sols dans la commune de Moussodougou